Un Mirage 2000N de Luxeuil -donc en tout état de cause, du 2.4 La Fayette- est porté disparu depuis hier, annonce France-Info, citant sa rédaction en Creuse. L'armée de l'air vient de le confirmer par communiqué de presse (8h50). L'appareil a disparu des écrans radars vers 21h20 dans la région d'Aubusson.
On n'a pas de nouvelle de l'équipage, deux hommes, un pilote et un NOSA, sur ce type d'appareil. A ce stade, il n'est pas possible de conclure sur l'état de l'équipage, sauf, sur le fait que l'appareil est manifestement perdu.
D'importants moyens de recherche auraient été déployés des bases de Cazaux (Puma SAR d'astreinte (24h/24) et de Villacoublay (Fennec Saterre d'astreinte 24h/24)). Mais les recherches ont dû être interrompues dans la nuit, du fait des mauvaises conditions météo, affirme l'armée de l'air. Elles ont dû être interrompues au sol également, du fait du brouillard.
Des gendarmes et des militaires de l'armée de terre, ainsi que des pompiers étaient mobilisés, au sol, pour les recherches.
Ces Mirage 2000N participent à la dissuasion nucléaire et, de ce fait, nécessitent un entraînement au vol à basse altitude -ce qu'on appelle la pénétration- de jour comme de nuit. Une fois par mois, les escadrons nucléaires effectuent un exercice Poker visant à valider le système, et donc, la composante aérienne de la dissuasion, qui oeuvre en continu depuis 1964.
Les pertes de Mirage 2000 biplaces sont régulières (1) : plusieurs accidents sont intervenus ces dernières années en Lozère (janvier 2004, un D), en Bretagne (juin 2008, un N du La Fayette), et en Gironde (février 2008) et dans l'Hérault.
Comme le rappelle cet article de Sud-Ouest, sur la perte d'un Mirage 2000 monoplace en mai 2010, dans les Landes, l'an dernier, ce sont assez régulièrement les navigants eux-mêmes qui signalent leur position, avec leur propre téléphone portable.
(1) dans le long feuilleton de la publication des rapports d'accident sur internet, décrit à plusieurs reprises sur ce blog, il est enfin possible de voir la liste des rapports, sur la page web du BEA-D Air, ici, mais il n'est possible d'ouvrir les PDF...