mardi 1 mars 2011

Un ministre part, un autre arrive (actualisé)

Dans les jardins de l'école de Brienne, ce matin (crédit : Jean-Marc Tanguy).

Alain Juppé a passé le témoin à Gérard Longuet, ce matin, à l'heure prévue, après un très court conciliabule.
La plupart des journalistes avaient choisi d'attendre Alain Juppé au quai d'Orsay. Mais le personnel de l'hôtel de Brienne était là au presque grand complet, malgré un froid vivace.
Après une marseillaise un peu rapide jouée par la gendarmerie, et une revue des troupes (42e RT, 1er RI de la garde), les deux hommes ont pris brièvement la parole. Pour rappeler qu'ils se connaissaient et s'estimaient depuis 33 ans. Gérard Longuet a rappelé son attachement à l'armée, "colonne vertébrale" du pays.
A l'issue, Gérard Longuet a commencé une longue série de briefings, à commencer par une revue des théâtres, qui lui a sans doute été dressée par le CEMA et son sous-chef ops, l'amiral Bernard Rogel.
Le style du nouveau ministre est encore difficile à discerner : il n'a eu, cependant, aucun mal à reconnaître les grades des militaires qu'il avait en face de lui, ce matin. Certains bons connaisseurs pensent aussi que sa fibre industrielle peut avoir une influence sur sa volonté de (re) mettre la politique industrielle sur le sommet de la pile de dossiers. Certains dossiers, notamment dans le secteur public (Nexter, DCNS), mais aussi quelques programmes (drones, MRTT) ne peuvent pas forcément attendre encore longtemps des décisions étatiques.
Pour ce qui est de son équipe rapprochée, il est arrivé ce matin avec Jean Philippet, qui le suit depuis le ministère de l'Industrie, et qui le conseillait, au Sénat, au groupe UMP. Pour le reste du cabinet Juppé, une bonne partie resterait en place à Brienne, à l'exception, au moins, de son conseiller pour la presse, Charles Hufnagel (précédemment chez Areva).

PS : télescopage de l'actualité oblige, et même si cela n'a rien à voir, on a appris quelques minutes après 11 heures que le ministre allemand de la défense, touché par une polémique de faux titre, a démissionné. En Allemagne, c'est comme cela que ca se passe.