Bergeries, fermes, le concept de sites d'entraînement dédiés pour les légionnaires et leurs chefs de
proximité fait florès après avoir montré toute sa pertinence, notamment au 4e RE et au 2e REP. Hier, lors d'un briefing au camp des Garrigues, la minarm a ainsi appris qu'elle était aussi désormais propriétaire d'une ferme dans le Gard, une terre dont elle affectionne une des députées (par ailleurs présidente de la commission de la défense, elle l'a redit hier) mais où elle venait pour la première en cinq ans, hier.C'est le 2e REI qui aura l'usage de cette ferme : le combrig, le général Eric Ozanne a expliqué qu'il s'agissait de permettre aux chefs de section de mieux apprendre à commander en autonomie, loin du chef de corps et du CDU.
Dans mes vertes années, on occupait les ruines du minarm (au camp du Ruchard) mais elles sont peut-être plus rares dans cette région.
Cet exemple d'investissement immobilier atypique évoqué hier devant Florence Parly serait en fait une réplication (ou une réplique) d'une anticipation de ce sujet par un autre régiment soucieux depuis longtemps de sa préparation opérationnelle, la 13e DBLE, implantée plus à l'ouest.
Le combrig (lui même ancien du régiment) a expliqué que la 13 avait déjà fourni un effort surhumain dans sa croissance accélérée. Dont l'armée de terre a bien profité lors de sa remontée en puissance (la Légion Etrangère ayant, de façon plus large, fourni les gros bataillons à la FOT). L'achat d'une ferme par la 13e DBLE est la conséquence d'une décision du chef de corps, le colonel Pierre-Henri Aubry, qui semble avoir précédé son camarade du 2e REI de quelques mois. Des complications administratives semblent avoir retardé le projet du régiment, qui a donc éclos à peu près en même temps que celui du 2e REI.
Comme signalé hier sur mon blog, la 13e DBLE succèdera au 21e RIMa à Barkhane (qui débarque d'ici le printemps au Mali), dans un environnement sans doute encore plus dégradé, sur Griffon.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.