En plongeant avec un bon tuba dans les articles de la LPM on tombe sur un article consacré aux
prélèvements d'ADN sur le champ de bataille. A l'étranger, bien sûr, pas en France, il sera désormais possible de réaliser des prélèvements d'ADN salivaire sur un être humain en bon état de fonctionnement et pas encore placé sous le statut de prisonnier. Il suffira qu'il pèse sur lui quelque présomption pour que les armées conservent une microgoutte et l'ADN dans une base joliment baptisée BIOPEX et dont j'avoue entendre parler pour la première fois.
Le prélevé sera informé de la destination de son prélèvement, qu'apparemment il ne pourra pas refuser. A priori, il n'est pas prévu qu'on lui laisse une enveloppe et un timbre pour se plaindre à la CNIL.
Pour l'instant, cette pratique n'était, de façon nettement plus compréhensible, réservée qu'à des cas particuliers : prélèvement sur un mort et un prisonnier. Dans le premier cas, il fallait pouvoir identifier un adversaire de façon définitive -ce qui a été fait à plusieurs reprises au Sahel.
On comprend très bien à quoi correspond cette évolution (1). Elle pourrait, c'est vrai, assurer de meilleurs résultats dans la lutte anti-IED et plus globalement, les trafics d'armes dans les conflits asymétriques. Mais elle peut, aussi, ouvrir la voie à toutes les dérives et le faible encadrement proposé par l'article de la LPM reste, pour le coup, assez préoccupant.
(1) glissement diront certains, qui auront sans doute une velléité d'obtenir des précisions sur cet article et demanderont une annulation ou un cadre bien plus strict.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.