Le chef des armées se rendra jeudi dans le triangle des camps de Champagne pour assister à une
présentation dynamique des moyens de l'armée de terre, et rencontrer des militaires. On le sait, il a fixé un cap à l'armée de terre, qui doit devenir la première d'Europe. Cela se lit très nettement dans la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui augmente très notablement les cibles des principaux matériels roulants (Griffon, Jaguar, VBMR léger) et liés au renseignement (Patroller, qui seront en outre vraisemblablement armés). Les cadences de livraison des premiers sont en outre accélérées, ce qui doit permettre à l'armée de terre d'accélérer sa mue et de sortir du 20e siècle (1).
Afin que cette propulsion soit vertueuse, l'armée de terre devra toutefois tenir un double challenge : s'accaparer rapidement ces matériels plus vite que l'infrastructure (qui mettra plus de temps à sortir de terre) et se décharger définitivement des vieilles guimbardes blindées qu'elle a conservées pour de multiples raisons. L'histoire et l'actualité le montrent, les opérations manquent plus d'hélicoptères de manoeuvre et de MRAP, que de vieux VAB sous perfusion budgétaire.
Le président doit notamment embarquer dans un Caïman du 1er RHC pour survoler le champ de bataille organisé pour sa visite (il avait procédé ainsi lors de son premier séjour à Gao peu après son élection), mais c'est un des rares moments qu'on connaisse avec précision.
Si le programme de sa journée est, comme c'est le cas pour les visites présidentielles, taillé au millimètre, seuls des médias préalablement choisis (ce qu'on appelle le pool) seront autorisés à le suivre dans la totalité de sa visite.
(1) seul contre-exemple notable, dans les hélicoptères. Au ministère de la défense, on assume ce décalage important du programme HIL, en estimant que la cohérence d'ensemble tiendra jusqu'à la livraison des premiers, attendus dans 10 ans.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.