En ouvrant les 5e assises de la sécurité privée qui se tenaient... à l'école militaire, le ministre de
l'Intérieur et plusieurs de ses collaborateurs ont livré quelques unes de ses réflexions.
Le ministre a annoncé la création d'une mission d'information à deux députés LREM, l'ancien patron du RAID Jean-Michel Fauvergue et l'avocate Alice Thourot, afin d'explorer une redéfinition des frontières entre sécurité étatique, municipale et privée.
Il a aussi cité plusieurs façons de décharger la sécurité étatique (ou de charger la sécurité privée, tout dépend d'où on se place) des filtrages de certains sites, ou encore, du transport de plis.
On peut noter qu'une telle externalisation n'est pas, pour l'instant, la caractéristique principale des sites du ministère de l'Intérieur, et qu'elle a proportionnellement plus rapidement progressé à la Défense. Au ministère de l'Intérieur, on est encore accueilli par des policiers, au Balargone, par une société de sécurité. C'est également le cas sur des bases militaires.
Le directeur de la sécurité publique (DSCP) de la police nationale, qui aura bientôt besoin d'effectifs pour sa police de sécurité du quotidien, a lui aussi rappelé l'exemple des plis, mais également évoqué la garde des détenus en structure hospitalière fermée. Il a aussi cité l'exemple de l'externalisation du filtrage à l'école des officiers de police -déjà ancienne- et celle, plus récente, d'un centre de rétention intégré au palais de justice de Bordeaux.
Le DCSP a enfin terminé sa liste par la protection de personnes ne nécessitant pas de protection policière tout court. On sait que cette liste est souvent déjà difficile à assumer par le service de la protection (SDLP), qui reporte les demandes sur la DCSP (qui les assure avec des personnels de BAC notamment) détournant ainsi des effectifs de leur vraie vocation. Evidemment, le prix ne sera plus le même : dans un cas, c'est gratuit, dans l'autre, il faudra payer.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.