Le docu sur RMC Découverte consacré aux porte-avions n'en parlait pas, mais en 2016, le Charles-
de-Gaulle a évité un grave accident (non signalé à l'époque), lors de l'appontage d'un SEM de la 17F, comme l'atteste le rapport que lui consacre le BEAD-Air. Le document relève l'expertise de l'OA, et la bonne réaction du pilote, qui revenait d'une mission de près de cinq heures, dont quatre rien que pour le transit, et pas moins de quatre ravitaillements en vol (1).
Son SEM encore en vol a accroché le brin d'arrêt et la fourche de l'atterrisseur avant s'est rompue, projetant le pneu à grande vitesse sur le pont d'envol. Voulant l'éviter, un marin s'est blessé en tombant au sol. La fourche a gravé sa trace dans le pont.
Le BEAD-Air applaudit aussi à la bonne réaction de l'équipe médicale, qui avait fort opportunément répété un séquence de crash en début de mission, mais sur un Rafale, et non un SEM.
Le rapport liste néanmoins quelques améliorations à apporter sur la gestion des secours, puisqu'il manquait un spécialiste de grue qui n'a pas été averti par le bon message (le "crash avia" n'a apparemment pas été déclenché). Il écrit également de mieux informer sur l'impact des perturbations aérologiques générées par l'îlot, un phénomène pourtant connu.
Enfin, le Bureau interroge aussi sur les missions longues dans l'aviation embarquée, alors qu'on sait que le Rafale Marine permet d'aller largement au-delà des 10 heures. L'appontage restant une phase nécessitant des ressources particulières, le BEAD-Air demande d'y réfléchir, en plus de ce qui peut déjà être aménagé, en opérations, pour préserver les pilotes : no-fly day hebdomadaire, vols longs entrecoupés de vols courts (organiques) et de repos.
(1) un tel vol aurait nécessité bien moins de ravitaillements sur Rafale Marine.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.