C'est une des propositions chocs qu'il développe dans une longue interview au Figaro (lisible en accès
libre) : l'ancien président Nicolas Sarkozy et candidat à la candidature pour Les Républicains vise un budget de la défense de 41 MdEUR en 2021 (et 35 MdEUR dès 2018). Si, bien sûr, il est choisi deux fois : par Les Républicains, puis par les Français.
L'ancien chef des armées veut passer de 1,5% à 1,85% du PIB, c'est toujours moins que ce que l'OTAN réclame (2%), mais c'est la seule façon estime-t-il de passer le surcroît de dépenses liées au nucléaire (+ 2 MdEUR/an) et la bosse des programmes que tous les gouvernements (y compris les siens) ont passé au suivant.
Nicolas Sarkozy estime pouvoir atteindre un budget de la défense à 2% du PIB en 2025 (soit dans deux présidences...).
Son interview annonce aussi, s'il est élu, un service militaire adapté (calqué sur celui des DOMTOM) obligatoire pour les jeunes français qui, à 18 ans, ne seront ni en formation ni au travail. Cet outil concernerait entre 50.000 et 60.000 jeunes pour un coût qu'il estime à 400 MEUR annuels.
Sans vraie surprise, il se fait aussi le porte-parole des réserves portées ces derniers mois par la droite sur le dispositif Sentinelle, estimant que ce n'est pas le rôle d'une armée, mais plutôt de réservistes de la police et de la gendarmerie (sur ce point, difficile de ne pas être d'accord sauf que la réserve de l'Intérieur n'est pas taillée pour la tâche, utilisée surtout le weekend).
Il livre aussi quelques certitudes sur les opex du moment, constatant par exemple qu'aucune coalition n'a été formée autour de la France pour intervenir au Mali (y avait-il des volontaires pour aider ce pays pauvre...). Ou que Sangaris a duré bien au-delà du caractère éphémère des annonces de 2014.
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(Editions JPO).