Ce général de l'armée de terre qui a quitté l'active en 2006 n'est pas la coqueluche des plateaux télés
et des micros, mais il écrit, il dit... et il y va. Certes, la démarche du général Didier Tauzin (65 ans) ne passera peut-être pas le stade de l'annonce (il faut quelques signatures d'élus pour postuler au suffrage universel, l'équipe de campagne dit n'avoir eu, pour l'instant, que 30 promesses...), encore moins le premier tour, mais elle apporte à l'offre politique : ne serait-ce que par la singularité de l'origine professionnelle de ce candidat atypique. Les militaires se retrouvant rarement dans l'offre politique (1), ils pourraient donc reporter leurs suffrages sur l'un des leurs.
L'ancien patron du 1er RPIMa -où il était connu sous le prénom de Thibaut- ne se contente pas de refuser le déclin de la France, il a déjà écrit deux petits livres (chez Mareuil Editions), "Rebâtir la France", et sa suite logique, "Rebâtir la France : le projet présidentiel" pour livrer quelques unes de ses solutions. Entre autres, une pause migratoire, réduire le dépense publique, "investir dans la famille, l'éducation et un nouveau service national".
La suite, ce sont les Français qui choisiront : régulièrement (et notamment pendant les périodes de crise), ils ne sont pas rebutés par les anciens militaires (2).
(1) les récentes déclarations d'Alain Juppé lui ont fait perdre un sérieux crédit chez les militaires, et les récentes promesses de Nicolas Sarkozy ne lui en ont pas forcément fait gagner. Le reste de l'offre politique ne s'est pas vraiment prononcée...
(2) un oeil averti qui suit l'écriture de ce post me rappelle que la plupart des anciens présidents ont tous été militaires, puisqu'ils avaient soit été d'active, soit avaient fait leur service national.