Le bilan de neutralisations évoqué ce matin par le ministre de la défense a étonné. Pas tant le volume -les
djihado-terroristes sont supprimés par paquets de dix, on arrive donc assez vite à quarante- que le délai sur lequel il aurait été réalisé : quelques semaines seulement.
En fait, ce bilan bien réel s'étalerait non pas sur quelques semaines mais bien sur plusieurs mois, peut-être faudrait-il même remonter jusqu'au mois de septembre pour atteindre ce volume (1). Rien d'étonnant, la lutte antiterroriste prend du temps, sauf à dessouder tout ce qui bouge, pour abonder une logique statistique.
Dans le même temps, le nombre d'attaques à la roquette -pseudo BM-21 ou chicom-, à la mine et par IED n'a pas cessé de monter, lui aussi. Plus on neutralise les djihadistes, plus on en trouve pour tirer ces roquettes et poser des pièges...
Tout cela, alors que simultanément diminuaient les troupes françaises, comme les hélicoptères, qui permettent d'assurer l'effet de surprise.
Une corrélation à établir, peut-être.
(1) On peut presque même s'étonner du fait que ces bilans soient devenus source de
communication, alors que pendant Serval, l'EMA rechignait très souvent à
donner le nombre d'adversaires tués. Comme si la guerre ne tuait pas...