Alors que le stock d'otages français aux mains d'AQMI n'en finit plus de croître, les effectifs militaires français dans la zone sont eux aussi en croissance discrète. Le volume implanté au Niger monte en puissance, corollaire de l'ouverture du plot Harfang à Niamey (1). Ce dernier devrait être opérationnel en janvier, comme l'EMA l'avait programmé au début de l'automne.
En France, la génération de la force d'aérocombat conventionnel se poursuit également, elle devrait comprendre dans un premier temps six hélicoptères, s'ajoutant à ceux déjà déployés par le 4e RHFS (Caracal et Gazelle) au profit du GFS Sabre.
Mais, selon le niveau opérationnel défini par l'EMA, ce volume pourrait doubler, voire tripler. Il suffit de se rappeler que pour une opération humanitaire -l'Eufor Tchad, en 2008-, il avait fallu générer une dizaine d'hélicoptères de l'armée de terre, renforcée par des Mi-17 polonais... Et c'était pour de l'humanitaire.
Au Sahel, il faudra soutenir les forces africaines, et sans doute, combattre en premier, une fois dépassées les circonvolutions et argouties diplomatiques.
(1) sans qu'il faille y voir évidemment la moindre relation avec les affaires sahéliennes, le numéro 2 du COS a visité l'escadron drones de Cognac en novembre. La semaine dernière, il visitait le centre de formation à l'appui aérien (CFAA) de Nancy, là où sont formés les JTAC des trois armées. Des spécialistes dont il sera manifestement difficile de se passer, au Sahel.