Tous les acteurs de la chaîne de soutien psychologiques des armées et même du privé étaient réunis cet après-midi au Val-de-Grace pour éclairer des journalistes, mais aussi une conseillère maître à la cour des Comptes et des responsables du domaine RH du ministère (pensions, action sociale, etc). Des responsables des états-majors étaient également présents, comme le major général de la marine, l'amiral Stéphane Verwaerde.
Aucune révélation n'est sortie des trois heures d'exposés et de questions de la salle, tant sur le PTSD, très couvert actuellement par les media, que sur les populations touchées dans les armées. 550 militaires sont désormais suivis pour un état de stress post-traumatique, ce qui témoigne d'une inflation rapide par rapport à des données qui n'ont que quelques semaines.
On n'a pas, pour autant, de détails par armée, ou par spécialité. On a appris cependant que les personnels navigants disposaient par exemple de ressources supplémentaires, par rapport aux autres combattants. C'est, de fait, une ressource très sélectionnée, et très suivie par la médecine aéronautique, par delà les stratégies dont disposent les PN, comme les techniques d'optimisation du personnel (TOP)
Des études sont en cours sur un contingent, et des modélisations réalisées ces dernières années évoquent 7% de population envoyée en Afghanistan touchée par le PTSD.
Ce tour de table interarmées permet aussi de confirmer que toutes les composantes du ministère ne sont pas allées à la même vitesse dans leur réponse. La gendarmerie a ainsi pu montrer que sa prise en compte est déjà ancienne, et le réseau géographique, très maillé, ce qui permet de prendre en compte toutes les conséquences d'un évènement traumatique, comme la responsable de la filière l'a illustré avec le cas de Collobrières. Le réseau de la gendarmerie ne sera cependant totalement maillé qu'à la fin 2013, avec 16 psychologues référents en région, s'ajoutant aux 5 psychologues de l'échelon central.
Un réseau interarmées a aussi été mis en place.