A bord du Transall R157 avec les légionnaires du 2e REI. Noter l'AT4CS côté gauche (photo EMA).
L'EMA envoie de nouveaux renforts en RCA. La compagnie motorisée armée par le 2e REI est arrivée du Gabon tôt ce matin, par Transall, avec un état-major tactique fourni par le 6e BIMa. De fait, c'est donc le chef de corps du 6e BIMa, le colonel Bruno Paravisini, qui prend en mains les opérations, tenues jusqu'à maintenant par le C2 du 8e RPIMa, qui commandait la compagnie de ce même régiment postée au titre de Boali à Bangui.
Le Gabon est donc vidé de ses moyens de combat, même s'il y reste les hélicoptères.En outre, deux Puma (soit 50% du potentiel sur place) sont venus directement du Tchad ce matin. Ces Puma peuvent permettre, le cas échéant, de produire de l'appui-feu, et d'extraire des ressortissants isolés. En 1997, en 2004, en 2011, de tels Puma ont eu un effet immédiat dans un contexte à peine différent, en Afrique.
C'est au Tchad que résident désormais les renforts les plus proches, autant en avions de transport (Transall, Hercules) qu'en moyens terrestres, et à Djibouti (5e RIAOM). Ensuite, si les choses s'aggravant, il faudra recourir au Guépard 12 heures.... armé par deux compagnies du 2e REP.
On peut imaginer que par delà ces moyens terrestres, des moyens aériens ont également été placés en alerte, pour extraire les ressortissants français et étrangers. Une RESEVAC peut consommer une dizaine d'avions tactiques. Le besoin en avions stratégiques est moins flagrant, du fait de la proximité du Tchad.
En tout état de cause, les renforcements de la semaine démontrent que malgré les entailles successives, l'outil militaire français n'est pas rouillé. Pour opérer en RCA, en tout cas.