Le colonel Alain Vidal, ancien patron du 9e RIMa a rappelé cet après-midi les conditions de l'action des orpailleurs contre une équipe conjointe de gendarmes et de militaires du CRAJ, le 27 juin juin, dans la région de Dorlin. Il s'exprimait durand un colloque du CDEF consacré aux OPINT. L'officier a précisé qu'au moins un tireur était posté sur un point haut face à la piste sur laquelle le groupe de Français progressait. Les tirs des trafiquants avaient tué deux membres du CRAJ, et blessé deux gendarmes du GPIOM.
Il a aussi reconnu que les pilotes d'hélicoptères à l'oeuvre ce jour-là -des aviateurs et des gendarmes- avaient fait preuve "d'héroïsme".
Selon cette source, le Surinam et le Brésil avaient largement coopéré à cette époque, en bloquant les axes frontaliers, pour entraver la fuite des auteurs de cette attaque.
Illustration de cette coopération dans le temps, la France et le Surinam effectuent des patrouilles communes sur le Maroni, et envisagent un point de contrôle commun à Twenké.
Selon le colonel Vidal, les forces en présence sur place doivent cependant améliorer plusieurs points, notamment en matière de transmissions. De plus, la présence d'officiers de police judiciaire s'avère désormais incontournable, ce qui n'est pas possible pour toutes les patrouilles en forêt amazonienne.
400 personnels y sont quotidiennement en opérations.
Enfin, même si l'officier n' y a pas fait référence, les moyens aériens restent insuffisants et/ou insuffisamment pour soutenir le rythme des opérations. Ceci, malgré l'arrivée en renfort de Puma et de Casa 235, permettant de ravitailler les bases avancées.