jeudi 3 mars 2011

Le Mirage 2000N (encadré)

Le Mirage 2000N, dont un exemplaire a été perdu mardi soir a volé pour la première fois le 3 février 1983. Deux escadrons, le 2.4 La Fayette à Luxueuil, célèbre pour les dérives à tête de sioux de sa N124, et le 3.4 Limousin, à Istres, l'utilisent encore.
Le 3.4 déploie le missile AMSP-A depuis l'an dernier : de ce fait, avec les installations idoines, il sera donc, le seul à survivre. A l'été, le "La Fayette" migrera donc des Vosges à la plaine de Cau pour maintenir ses traditions, et la mission ASMP-A sur Mirage 2000N.
Cet appareil n'avait été conçu, à l'origine, que pour la mission "pré-stratégique", comme on disait alors. Par la suite, il avait pourtant été engagé en Bosnie, du fait du manque de 2000D : c'est un Mirage 2000NK2 qui avait été perdu le 30 août 1995, en Bosnie, suite à un tir de SAM-16. Le dernier engagement en opex de cet appareil.
Le standard K3 du Mirage 2000N était très ambitieux, à l'origine, puisqu'il comportait l'intégration du pod de reconnaissance Reco-NG, finalement réservé au seul Rafale, pour des raisons d'économie.
A l'époque où il y avait des sous, on avait même pensé à "rendre" quelques 2000N pour en faire des biplaces destinés à la formation des pilotes. Des biplaces conventionnels qui, à l'instar de la famille Mirage 2000, deviennent par ailleurs de plus en plus rares.
Le président Sarkozy avait décidé, en 2007, de réduire le nombre d'ogives nucléaires, et par la même, d'avions capables de mener la mission.
Au retrait des derniers Mirage 2000 -2018, sauf changement-, la dissuasion aéorportée ne reposera plus que sur un seul type d'appareil, dans l'armée de l'air et l'aéronavale : le Rafale F3.