samedi 11 mai 2019

Une opération complexe... mais courante

En quasi-autonomie, le commandement des opérations spéciales a mobilisé dans la nuit du 9 au 10
mai une partie conséquente de ses moyens aériens en propre dans la sous-région, et une fraction de sa capacité commando. Outre le commando Hubert, au moins une équipe des forces spéciales terre a été utilisée par l'état-major de la task force Sabre, implanté sur place.
Cet état-major de plusieurs dizaines de spécialistes peut concevoir et conduire des opérations approuvées par Paris, ce qu'il a fait en des dizaines d'occasions depuis 2010. Libération d'otages, français comme étrangers (néerlandais, africains), ou neutralisation de chefs djihadistes, il est donc rompu à ce type de missions.
Afin d'assurer l'appui renseignement et héliporté, au moins deux Reaper de l'escadron de drones 1/33 Belfort ont été utilisés, soit les deux tiers de la ressource disponible à Niamey (le Reaper accidenté ne semble toujours pas avoir été remplacé). Le Belfort est un partenaire désormais indissociable des opérations de la TF Sabre, offrant une capacité de détection puis de tracking de l'adversaire, capacité disponible pour les opérateurs sur place, pour le PC de Sabre, et pour l'échelon parisien.
Une demi-douzaine d'hélicoptères du 4e RHFS (Cougar, Tigre, Gazelle) et de l'EH 1/67 Pyrénées (Caracal) ont été utilisés, et une patrouille de Mirage 2000 de la base aérienne projetée était également prête à servir.
Au total, selon le porte-parole de l'état-major des armées, une "dizaine" d'aéronefs étaient sur le pont dans la nuit de l'opération. Cette source confirme aussi mes informations d'hier évoquant l'engagement d'un module de chirurgie vitale (MCV), équipement qui permet de créer une salle d'opérations stérile au beau milieu du désert. Ce MCV a été mis au point conjointement par le COS et les équipes du SSA, pour des situations d'isolement médical, en mer, ou comme dans ce cas-ci, dans le désert.

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