samedi 17 novembre 2018

Le Belfort perd un Reaper un Niger

L'escadron de drones 1/33 Belfort a perdu un de ses Reaper au Niger, ce matin, au retour d'un vol.
L'appareil s'est crashé à proximité de la base aérienne projetée vers 1h du matin. L'état-major des armées, à Paris, explique ce soir que le crash n'a fait aucune victime humaine, française ou nigérienne. Un Reaper américain s'était déjà crashé (cette fois sur la piste) en octobre 2014.
L'appareil allait se poser. Les phases de décollage et d'atterrissage incombent encore à des contractors américains. Pour l'heure, c'est la "perte d'un signal" plus qu'une collision volalite, ou une perte de l'unique turbine -ou encore la panne sèche- qui sont évoquées par cette source pour expliquer le crash. Comme c'est le cas pour les aéronefs avec pilotes à bord, ce crash fait l'objet de plusieurs enquêtes.
L'EMA explique que c'est le premier crash en 23.000 heures d'opération au Sahel.
Un ATL-2 de la marine et un autre Reaper ont été utilisés pour localiser la zone de crash. On ignore qui des deux a trouvé l'épave.
On imagine que cette dernière a dû être rapidement sécurisée par des forces françaises, en accord avec les autorités locales. Le Reaper est un objet particulièrement sensible : les Américains, qui ont fourni les appareils en FMS, exigent assez logiquement des attentions particulières.
Ce crash est le premier d'un drone MALE de l'armée de l'air depuis que cette dernière s'est engagée dans l'expérimentation de ces engins, en 1997. Seul un Harfang avait créé quelques soucis en Afghanistan, mais avaient à chaque fois tenu bon.
Le Reaper de General Atomics est un appareil particulièrement sûr, comme en témoigne son taux d'attrition, malgré le fait qu'il ne possède qu'une unique turbine.
La France en possédait six jusqu'à cette nuit. Un engin avait été rapatrié cet été du Sahel, faute de personnel pour le mettre en oeuvre.
Les Reaper seront armés à partir de l'an prochain, et doivent recevoir également une charge ROEM. En 2019, les six derniers seront également livrés.
L'année 2018, qui n'est pas terminée, apparaît clairement comme mauvaise sur le plan de la sécurité des vols, avec le crash de quatre Gazelle (6 morts au Luc et en Côte d'Ivoire dans deux crashs) de l'armée de terre, d'un Caïman (un blessé grave sur le pont), et le début d'incendie d'un Caïman Marine. Pour, évidemment, les faits qui ont été connus.
Le dernier crash référencé sur le théâtre sahélien remontait à septembre 2017, lorsqu'un Mirage 2000N avait manqué son décollage à N'Djamena.

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