mercredi 22 octobre 2014

Et maintenant, les "SAS Rotofil"

Le député Yves Fromion, qui a servi au 1er RPIMa, déplore qu'on occupe les SAS au
débrouissaillage de leur citadelle. Cette information un peu étonnante fait partie d'un package plus large, dans lequel le parlementaire révèle également, pendant l'audition du CEMA, d'autres manques de moyens du régiment (1). Il évoque notamment l'absence d'un avion pour faire sauter les paras lors de la traditionnelle Saint-Michel : cette année, seulement huit chuteurs ont pu profiter d'un avion loué pour l'occasion (2).
Le CEMA lui a répondu que l'essentiel était que les paras puissent s'entraîner correctement. Ce qui ne semble pas toujours être possible, notamment du fait de la sur-activité que connaît actuellement ce régiment d'élite, et il ne faut pas le nier, d'un manque de moyens, forces spéciales ou pas.


(1) que j'ai développé dans un récent papier de fond, ou dans ce blog par exemple. Voila ce qui dit
le député : "À Bayonne, seuls huit chuteurs ont sauté, et c’était d’un avion loué au ParaClub de Pau ! C’est une réalité que le 1er RPIMa, qui donne tant à nos armées, vit assez mal. Les SAS, qui ne manquent pas d’humour, se sont par ailleurs rebaptisés les « SAS Rotofil », car, en l’absence de budget pour confier le débroussaillage à une société extérieure, ils sont obligés d’entretenir eux-mêmes les fossés de la citadelle de Bayonne… Les chirurgiens et les médecins entretiennent-ils eux-mêmes les plates-bandes de leurs hôpitaux ? Les enseignants celles de leurs lycées ?" (...)
Il y a un énorme problème. L’écart entre les capacités nominales de nos forces armées, telles qu’elles sont décrites dans le Livre blanc ou la LPM, et la réalité sur le terrain ne cesse de s’accroître."
Et voila ce que lui a répondu le CEMA : "Peu importe que les parachutistes du 1er RPIMa sautent d’un avion civil lors d’une démonstration : ce qui compte, c’est qu’ils s’entraînent de façon satisfaisante pour pouvoir sauter d’un avion militaire en opérations. Avec les crédits dont nous disposons, nous devons faire autrement, avec d’autres formules. L’essentiel est que nous soyons capables de remplir le contrat opérationnel."
(2) mais les paras du 2e REP se sont arrangés avec l'EH 1.44 Solenzara pour disposer d'un Super Puma, pour les sauts de la Saint-Michel... qui ont aussi servi à l'entraînement (un samedi), ce qui a donc optimisé l'activité des uns et des autres.