mercredi 8 octobre 2014

Chammal alimente la bosse des surcoûts opex

L'intégration de la frégate Jean Bart dans l'opération Chammal va augmenter le format de cette
opération de plus de 50%. Jeudi dernier, avant le départ de la frégate de Toulon (1), l'effectif de Chammal était annoncé à 400 militaires par l'état-major des armées (une partie non précisée de cet effectif provient des forces françaises aux EAU). Avec l'équipage du Jean Bart (1), ce format atteindra donc un niveau plancher de 650, sur la base des déclarations de l'EMA. D'autres capacités non déclarées et sans doute non chiffrées ont également renforcé l'opération Chammal. Et ce chiffre n'inclut évidemment pas les forces spéciales.

Assez rapidement, ce niveau plancher devrait être dépassé avec un nouveau renforcement des moyens aériens.
Cette croissance rapide de l'effectif interroge, alors même que le budget 2014 va connaître des surcoûts opex estimés par la Défense à 1,1 milliards d'euros en 2014. Cette estimation ne comprenait pas les surcoûts liés à Chammal, et qu'à Paris on présente comme minimes.  La Défense devrait contribuer au financement interministériel des surcoûts opex, qui ne sont budgétés qu'à hauteur de 450 MEUR.
Si l'on en croit la carte diffusée par l'EMA, la France maintient environ 8.000 militaires en opérations extérieures (contre 7.800 en août). Le premier théâtre en effectifs est Barkhane (3.000 pax au moins), suivi de Sangaris (2.250), le Liban (900), et donc, bientôt, Chammal.

(1) la frégate, qui a quitté Toulon lundi soir retrouvera le groupe aéronaval américain formé autour de USS George Bush, avec qui le Jean Bart a déjà travaillé une dizaine de jours, lors d'une premièr mission dans le Golfe persique, de février à mai.