Faute d'avoir choisi de mettre la priorité sur des achats d'hélicoptères, les armées et le ministère
recourent massivement à la location d'heures de vol. On le sait, c'est le cas depuis des lustres pour la formation initiale des pilotes à Dax (où un seul appareil a été détruit depuis le début du contrat), mais aussi et à nouveau depuis peu, dans la marine, pour la navalisation des pilotes. Plutôt que d'acheter, et en attendant un HIL reporté aux calendes grecques, elle va louer une quinzaine de machines remplaçant à peu près autant d'Alouette III.
Elle avait aussi loué des Dauphin par le passé, dans l'attente d'un Caïman Marine en retard, cela démontre, pour les plus sceptiques, qu'un appareil civil taillé au plus juste peu bien faire le travail, et qu'un appareil très militarisé et coûteux comme le Caïman Marine a peut-être autre chose à faire, sauf sauvetages complexes (dont les occurences restent faibles). A cet égard, on peut s'interroger sur le prépositionnement d'un Caïman Marine à Cherbourg. C'est aussi une partie de la clé de la situation catastrophique du parc français des hélicoptères, il ne faut pas s'interdire de changer de vieilles habitudes. Ou en tout cas, de s'interroger.
L'armée de l'air a aussi fait appel à la location, dans une période de vaches maigres sur ses Caracal. Un H225 (civil) permet ainsi aux équipages de profiter d'un système extrêmement productif en nombre d'heures de vol offertes, qui devrait faire réfléchir. Evidemment, tout cela n'est pas gratuit. Mais comme il n'y a pas de sous pour acheter des Caracal neufs -promis-, cette rustine s'avère bien pratique.
L'armée de terre, elle, avait été la première à profiter d'un Super Puma, lui aussi civil, pour faire voler les équipages de Cougar, qui battaient la piste dans l'attente de la livraison de leurs machines. Pour des raisons pas bien expliquées à l'époque, cette machine est repartie en Afrique du Sud, il y a quelques semaines.
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