Pourquoi la France est-elle limitée dans ses actions au Sahel et au Levant ? Pourquoi les Tigre n'ont
pas été déployés en Syrie et en Irak ? Pourquoi les commandants de forces en demandent toujours plus, sans avoir satisfaction la plupart du temps ? Pourquoi les navires de la marine quittent le port sans en avoir forcément à bord ? C'est le paradoxe, les hélicoptères sont essentiels à toutes les opérations menées par la France, du narcotrafic à la lutte contre le terrorisme, en passant par le secours aux populations. Et pourtant, malgré les chiffres de flottes qui peuvent sembler importants, et des budgets MCO qui commencent à devenir raisonnables, la réponse sous forme d'un engin volant est rarement suffisante.
Le ministre de la Défense lui-même a déploré cette situation insupportable lors du débat budgétaire 2017, le CEMA, lui, avait tapé du poing sur la table dès l'automne 2014, mais la situation n'a pas fondamentalement évolué, elle s'est même agravée sur certaines flottes.
On peut rappeler ici les taux de déploiement des Tigre (10%) ou du Caïman (14%). Et 10 Caïman Marine sur 17 sont en cycle de maintenance. La durée de maintenance des Caracal a plus que doublé, et des Cougar sortis de chantier de rénovation doivent retourner à l'usine pour des opérations de "parachèvement". Certains Puma sont plus âgés que le rédacteur de ce blog, et ne parlons pas des Alouette III !
On peut même s'interroger sur les capacités des flottes à répondre à une situation saturante, comprenant une plusieurs crises intérieures, et plusieurs fronts extérieurs.
Le prochain hors-série de RAIDS Aviation livre les constats de carence, remonte sur les causes de cette situation d'indisponibilité sans précédent, tout en donnant les évolutions techniques de chaque machine. En kiosque le 14 décembre.