Les drones Harfang de l'armée de l'air continuent leurs contributions aux opérations intérieures, avec
cette fois une série de vols servant à sécuriser la fête des lumières, à Lyon. Coïncidence, Lyon est aussi la ville qui héberge le centre national des opérations aériennes (CNOA), au coeur de l'action du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (1). La ville héberge aussi une section aérienne de gendarmerie.
Les trois vols réalisés de nuit ont accumulé une vingtaine d'heures, sans doute sur des créneaux d'efforts de la manifestation. Le drone Harfang est un monomoteur, mais son insertion dans l'espace aérien avait été un des points forts, dès le lancement du programme, en 2001.
La contribution aux opint n'est pas nouvelle pour les drones de l'armée de l'air, depuis le sommet d'Evian (2003), où les Hunter avaient à l'époque détecté des incursions d'altermondialistes. Les Harfang ont déjà été sur les fronts intérieurs, après avoir survolé l'Afghanistan (2009-2012), le Sahel (2013-2016) ou la Libye (2011).
Les drones de l'armée de l'air sont mis en oeuvre par un volume réduit d'aviateurs : une centaine d'hommes et femmes de l'escadron de drones 1/33 Belfort, en opérations continues depuis 2009.
Quatre Harfang ont été livrés à l'armée de l'air depuis 2008, et six Reaper, depuis 2013. Depuis cet été, les Reaper portent la totalité de l'effort au Sahel.
Le deuxième lot de Reaper, en réception, doit alimenter à la fois le plot sahélien et une capacité complémentaire pour d'autres usages, OPINT ou autre opex.
(1) Le CDAOA gère les opérations Air, de la SAR terrestre et maritime aux raids menés dans le cadre de Chammal et de Barkhane, en passant par les maraudes d'appareils russes au large de la Bretagne et des pays baltes.
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Un des quatre Harfang du Belfort, peu de temps avant son retour en France, au printemps 2016. Photo JMT