Le rapport des députés Audibert-Troin et Léonard entre dans le détail des opérations menées par
l'armée de l'air sur le théâtre intérieur. La police du ciel est la plus connue -et la plus ancienne-. Elle s'incarne avec la défense de l'espace aérien, contre es intrus animés d'intentions terroristes, mais pas que, avec une tentative évidente de démonstration de force des ailes russes.
Le rapport constate aussi la croissance du nombre de dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) : deux en 2013, trois en 2014, quatre en 2015, et six en 2016, dont celui, en cours, de l'Euro. Ces opérations ne sont évidemment pas neutres, surtout quand il faut déployer hommes et matériels, comme ce fut le cas pour la COP21 (500 aviateurs mobilisés sur place), là où le DPSA en cours sur l'Euro ne modifie guère le dispositif courant, sauf pour quelques rencontres.
2400 personnels participent à la protection des bases qui sont les outils de combat de l'armée de l'air, a également rappelé le général André Lanata, interrogé par les rapporteurs. Une trentaine veille sur le Balargone, et 110 sont engagés dans Sentinelle, dans trois aéroports.
Donnée peu connue, le document explique aussi que les groupes NRBC des bases pourraient prêter leur concours, en cas de crise dans ce domaine. Une prolongation des drones Harfang (au-delà de 2017) n'étant peut-être pas à exclure (mais à financer par contre) puisque ces drones sont utilisables en OPINT, contrairement aux Reaper. Les SDTI n'ont pas les performances nécessaires, et le SDT, n'arrivera que bien plus tard, et sans doute en retard.
3515 aviateurs et 25 aéronefs sont impliqués, en moyenne, dans des opérations intérieures, avait détaillé le député Christophe Guilloteau dans un précédent rapport.