Le drone de combat européen développé par Dassault Aviation a finalement pris l'air cet après-midi à
Istres, après une ultime inquiétude liée au vent de travers. C'est une petite prouesse technologique et réglementaire, qu'on évoque depuis des années dans les salons professionnels pour des engins bien plus petits et moins complexes. Un fondu de drones et de renseignement n'a pas manqué cette première : Jean-Claude Mallet, le conseiller spécial du ministre de la Défense. Eric Trappier, le patron de Dassualt Aviation et le général André Lanata étaient également présents en bordure de piste.
La base aérienne 125 -où s'est joué le vol de quelques minutes, peu après 14h30- et Dassault entrent donc dans l'histoire : pour la première fois, un drone de combat volent à quelques centaines de mètres du public d'un meeting (photos Jean-Marc Tanguy), et de surcroît, dans une formation serrée incluant un chasseur (le Rafale) et un avion civil (le Falcon 8X).
C'est le drone qui leadait la formation, même s'il a été le dernier à décoller, encadré de l'avion d'affaires et du chasseur. Selon l'avionneur, demain, le Neuron ne sera pas présenté en vol mais au sol.
Assez étrangement, les grands médias semblent être passés à côté de cette première mondiale, dont les prémisses étaient pourtant déjà discernables depuis plusieurs jours.
Selon Eric Trappier, interrogé par ce blog, le Neuron poursuit ses essais sur la base d'un financement DGA de "quelques dizaines de millions d'euros". Il s'agirait d'un programme limité à trois mois. C'est la conjonction de la poursuite de ce programme et les 100 ans de la société, avec le soutien de l'armée de l'air, qui ont permis ce vol inédit.
Les photos de ce meeting peuvent être consultées sur mon twitter @defense137
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Mon dernier livre : Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).