Il se dévore, ce livre (13 heures, les soldats secrets de Benghazi, Editions Nimrod) qui évoque le
combat de contractors qui participèrent à la défense de la mission diplomatique américaine à Benghazi, dans la nuit du 11 au 12 septembre.
Un peu comme dans tout film catastrophe (1) qui se respecte, le livre donne pas mal de clés sur cette attaque qui aurait pu être évitée, et le fonctionnement étrange de la protection des enceintes américaines à l'étranger. Toutes les pièces s'assemblent jusqu'à cette attaque nocturne, qui démarre à la page 86.
Quelques conclusions simples en découlent. On devrait toujours avoir un ancien SEAL dans une enceinte diplomatique : ici, parmi les contractors, il y a en avait deux, avec un ancien du 75th Rangers et trois ex-Marines. Dans ce genre de situation on n'a non plus jamais assez de munitions (2) non plus surtout si on sème en progressant vers l'objectif.
Bref, en lisant ce livre, on ne peut pas s'empêcher de poser la question : que se serait-il passé dans un site équivalent français ?
(1) un film a été tiré de ce livre, sortie en janvier.
(2) mésaventure qui était arrivée à l'EPIGN à l'ambassade d'Abidjan en 2004, sur un segment particulier de munitions. C'est un Cougar du DAOS qui avait ravitaillé.
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