En réponse à mes questions hier sur la Centrafrique, l'EMA n'a pu fournir que deux indicateurs (que
je livre à votre curiosité) : 80% des tentes de M'Poko devront être climatisées dans le courant mai (contre 30% en début d'opération). La même source indique pouvoir garantir une douche par jour aux soldats français, mais reconnaît avoir connu des difficultés pour trouver de l'eau du fait de la déliquescence de l'état et de l'économie centrafricaine (1). Et en ne voulant pas non plus en priver la population locale. Ces deux indicateurs, on l'a compris, ne concernent que les seuls occupants de M'Poko soit 1000 militaires, qui représentent moins de la moitié de l'effectif de Sangaris. La problématique va se reposer avec l'arrivée des militaires européens d'Eufor RCA.
Aucun éclairage n'a été donné sur les informations concernent les défauts d'hygiène, l'EMA se bornant à évoquer 50 cas de paludisme. Des informations non officielles font état de nombreux autres cas, du fait du déficit d'hygiène.
De telles carences sont difficiles à comprendre, cinq mois après le début d'une opération dans un pays que connaît parfaitement l'armée française.
(1) comme les états européens lisent aussi la presse et les blogs français, on comprend leur peu d'empressement à envoyer ses soldats dans un tel environnement. Sans parler, évidemment, des difficultés de la mission même.
Un ensemble douche de campagne, ce qui ne règle pas les carences en savon et shampoing. (Photo EMA)