De quoi redonner le sourire, à l'EMA. Il l'a dit aux sénateurs, en réponse à une question de l'UMP
Christian Cambon : Michel Sapin, le patron de de Bercy veut "accroître" les moyens consacrés aux soldats déployés en opérations outremer. "Monsieur le sénateur, il n'est pas question de réduire d'un seul euro les moyens affectés à nos militaires engagés hors de nos frontières, au péril de leur vie ; je pense même qu'il faut les accroître. Cela étant, vous savez bien que le périmètre des crédits militaires excède largement le financement de ces missions, et que l'on ne peut prétendre qu'aucun effort ne doit être consenti" a-t-il déclaré.
On peut juger de l'étendue du périmètre de ses promesses, qui n'évoquent pas la situation du reste de la défense... Et si l'on considère que la finalité de l'armée est l'engagement opérationnel, on peut donc s'interroger sur cette césure très artificielle. Dans un style ministériel qui a lui seul peut faire comprendre pourquoi les Français se désintéressent de la politique, on comprend de toute façon, plus haut dans sa réponse, que tout cela sera difficile à tenir (il faut attendre la chute pour comprendre) : "Que les choses soient bien claires : dans les années à venir, toute évolution des crédits militaires s'inscrira dans le cadre défini par la loi relative à la programmation militaire qui a été votée. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, il faut de la visibilité.
Par ailleurs, les crédits militaires ne sont pas des crédits comme les autres. Ils permettent d'assurer la sécurité de la France et des Français, y compris parfois en intervenant à l'extérieur, comme au Mali ou en Centrafrique. En effet, en protégeant les populations de ces pays, on protège aussi les Français, par exemple en luttant contre le terrorisme.
La spécificité des crédits militaires est donc incontestable. J'en parle d'ailleurs toujours selon cette optique, ne les considérant jamais comme des crédits exactement de même nature que d'autres.
Toutefois, monsieur le sénateur, aujourd'hui comme hier, il faut aussi maîtriser nos dépenses publiques".