mardi 26 avril 2016

L'Australie va plonger français

Le Shortfin Barracuda de DCNS a été retenu pour équiper la marine australienne. Peut-être autant

que le produit lui-même (qui est virtuel pour l'instant), c'est la capacité de DCNS à pouvoir fabriquer en Australie et son offre en matière de MCO qui a convaincu.
Le groupe français est déjà engagé, en ce moment, sur deux autres programmes du même type en Inde (malgré des retards, le premier sous-marin s'est rapproché de l'eau salée) et au Brésil (où le chantier stagne, pour des raisons budgétaires locales). Ou en Egypte, où la construction locale des frégates Gowind égyptiennes commence aussi.
Le projet australien porte sur 12 sous-marins (qui pourraient aller jusqu'à 24) pour un montant de 34 milliards d'euros, un montant exceptionnel, puisqu'il équivaut à... deux années complètes et exceptionnelles d'exports français ! Une fois de plus, l'unanimité entre les différents acteurs (DGA et industriels) et la sauce Le Drian, qui a travaillé le sujet personnellement en Australie (au moins deux déplacements) et en France, ont amené le résultat.
A tous points de vue, c'est donc le contrat du siècle, en encore plus si les options sont exercées.
Ce pourrait être un levier pour d'autres opérations, car il démontre la capacité de la France à fabriquer localement : on le savait déjà (cf liste précédente), mais ce rappel intervient au bon moment, alors que la France n'emporte pas systématiquement les compétitions navales.