Depuis 2013, les forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI) ont cotisé aux opérations dans la
sous-région, vocation qui devrait encore se renforcer (1). Déjà, en janvier 2013, les paras du colonel François-Xavier Mabin, 3e RPIMa et 1er RHP mêlés, avaient progressé (par la route) pour venir gonfler les effectifs du GTIA1.
Depuis, la base française a contribué comme point d'entrée maritime, en in et en out. Elle a aussi, ponctuellement, amené des capacités à Barkhane, lui permetttant de rester sous l'enveloppe de 3500 postes (donc allègrement dépassés par les renforts momentanés).
Actuellement, par exemple, les FFCI amènent depuis novembre une section proterre à la sécurité des Eléments français au Sénégal (EFS), dont la taille est... réduite. On peut se souvenir qu'en novembre, la France était ciblée, mais aussi, qu'un hôtel était attaqué en Afrique de l'ouest. Pour ceux qui aiment les coïncidences... Le Sénégal fait souvent figure de prochaine cible du terrorisme dans la bouche des pronostiqueurs.
Les FFCI ont aussi, dès le début de mars, envoyé un SGTIA renforcé à Barkhane, à peine quelques jours après la relève. Ainsi, près des deux tiers de la composante GTIA des FFCI sont... hors de Côte d'Ivoire. On ignore précisément où sont les Bisons de la 3e compagnie du 126e RI mais on peut se rappeler qu'à cette même époque, on a appris qu'une compagnie française couchait désormais à... Kidal.
Le propre patron de Barkhane reconnaissait, hier, que depuis que c'était le cas, les attentats et attaques y avaient cessé.
JYLD avec les artilleurs du 68e RAA, hier, à Abidjan.
(1) selon une image popularisée par un ancien SCOPS (marin) de l'EMA, librement adaptée dans le reste de cette phrase, ce type de prépositionnement permet d'éteindre les feu naissants avec une simple cuillère d'eau, au lieu de recourir à un fourgon pompe.
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(Editions JPO).