La nouvelle stratégie de l'Intérieur pour mieux utiliser ses forces spéciales doit amener à plus de
transparence sur les capacités réelles de chacune. Le GIGN entend par exemple mettre en avant ses atouts dans l'effraction chaude, qui ont déjà été requises par la préfecture de police de Paris, après les attentats du 13 novembre, mais aussi dans le tir coordonné. Il dispose aussi de moyens d'opérations en atmosphère viciée et il renforce encore son parc de blindés : aux deux Sherpas seront ajoutés 14 blindés légers à l'été.
Son effectif atteint, avec six antennes, les 592 personnels : 400 à Satory (tous sont aptes à l'intervention, mais tous n'en font pas), et 192 répartis dans les antennes à Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Tours et Reims. Chacune de ses antennes contient son lot d'anciens du Groupe, et aligne un blindé. Les équipements de protection sont les mêmes que ceux du GIGN.
Le paysage de la police est plus morcelé. Le RAID aligne 180 personnes à Bièvres et sept antennes régionales (les ex-GIPN). Trois nouvelles doivent être créés, pour un total d'intervention qui atteint les 330. S'y ajoutent autant de personnels issus de la BRI Nationale (la police judiciaire) sur 13 sites de province et à Paris. Enfin, la capitale dispose aussi de sa BRI-BAC, la plus ancienne unité en France (1972). Après avoir maintenu les effectifs malgré les attaques de janvier, la préfecture de police a (enfin) décidé d'augmenter le nombre de groupes (8) pour un total d'effectif tutoyant les 100 policiers. S'y ajoutent des appuis : hélicoptère Dragon 75, brigade fluviale, bulldozers, ... Avec un enjeu : aligner un ou plusieurs blindés lourds pour l'Euro. Le Titus de Nexter fait figure de favori... si le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police fument le calumet de la paix.
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