Le CEMA le constate, les pilotes de Mirage 2000D sortent moins bien entraînés à la haute intensité de
Barkhane même s'ils sont par contre plus habitués au ravitaillement en vol (plusieurs à chaque sortie). Et un mandat à Lynx, une mission opérationnelle, est plus profitable pour élever le niveau des soldats de l'armée de terre qu'une opex à Barkhane.Interrogé ce matin par votre serviteur, le CEMAT, qui effectuait sa première sortie media, a reconnu que les postes économisés à Barkhane (-50% dans les deux ans à venir) vont permettre de mieux contribuer à la préparation opérationnelle, particulièrement en vue de la haute intensité. Il y a aussi des défis dans l'interopérabilité avec nos principaux alliés. L'armée de terre est en retard par rapport à la marine et l'armée de l'air, pour qui l'interopérabilité est quasi native.
Même son de cloche chez les GCP et les GCM, qui se partagent désormais les créneaux à Barkhane. Les Alpins, notamment, peuvent désormais mieux s'entraîner au spécifique montagne et peuvent respirer un peu plus dans le privé. La biographie, dense, du SGT Maxime Blasco rappelait combien la vie de ces personnels est rythmée, par l'autorelève, avec une à deux opex par an. Le dispositif passé en Falco permet d'aérer les parcours. Les GCM du 13e BCA rentrés cet été de Barkhane ont au moins une année devant eux avant de repartir. Sauf, évidemment, à ce que l'ENU soit déclenché d'ici là.
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