Le RAID a fêté hier ses 30 ans en présence de deux ministres de l’Intérieur : Pierre Joxe, qui était à
l’origine de l’unité en 1985, et Bernard Cazeneuve, l’actuel occupant de la place Beauvau.
Plusieurs milliers d’invités étaient présents autour des hommes en noir pour cet évènement : anonymes, fournisseurs, personnes protégées par le passé, mais aussi des représentants des unités avec lesquelles le RAID coopère, notamment au COS : CPA10, commandos marine, 13e RDP, ainsi que des représentants de l’état-major situé à proximité. Le propre GCOS était présent, assis à côté d’un collègue de la gendarmerie.
Des représentants de la DGSI et du service de la protection (SDLP), partenaires police du RAID, étaient également présents.
Plusieurs tableaux ont été proposés à ces visiteurs d’un jour ou réguliers : des sauts de chuteurs opérationnels et d’impressionnantes séances d’aérocordage à « l’australienne » (la tête en bas) réalisés depuis un Puma du GIH, ainsi qu’évidemment des tableaux tactiques, avec libération d’otages, ou protection de diplomates en zone à risques.
Dans tous ces domaines, le RAID a pu montrer son expertise, sa progression ces dernières années, son nouveau format (320 policiers)… et son bilan.
Ces derniers mois, il a ainsi été saisi 942 fois, interpellant 438 mis en cause, dont 68 étaient des terroristes. 11 prises d’otages ont été gérées, et 57 otages ont été libérés. 29 forcenés ont aussi été pris en compte. « L’alerte » était d’ailleurs active hier, à Bièvres, et elle n’aurait pas assisté à l’évènement si on avait eu besoin d’elle.
Depuis sa création, 550 policiers ont servi au sein du RAID. Trois ne sont jamais revenus chez eux : Christian Caron, Fernand Seither et René Canto. Une bonne partie des personnels pensaient, hier, à ces absents et à François Le Mouel qui fut le créateur de l’intervention police, en 1964.