Après les fusiliers... les fusiliers. Gwendal Rouillard évoquait la semaine dernière les cadences
effrenées des fusiliers marins, et en lisant l'avis sur l'armée de l'air écrit par son collègue LR Christophe Guilloteau, on apprend que les fusiliers commandos de l'air, en charge de la protection défense des enceintes de l'armée de l'air ont trouvé une autre solution.
16 des 20 bases aériennes travaillent aujourd'hui sous régime dérogatoire, révèle le parlementaire. Leur prodef n'est plus assurée que par du personnel spécialisé, mais avec le "renfort" du tout venant (2).
On peut même ajouter que certaines enceintes ne sont protégées que par des caméras. Et d'autres n'ont que des vigiles du privé.
Deux tendances aggravent le problème : la faible attractivité de la fonction, en déficit de 7% par rapport au référentiel d'organisation (1), et les effectifs ponctionnés par les opex. Avec les effectifs de force protection des CPA, ils doivent en effet sécuriser trois bases au Sahel, deux au Moyen-Orient.
Pour voir des diaporamas du site défense remplis d'aviateurs armés, il faut donc... dépouiller les bases de France.
Selon l'élu, les fusiliers formeraient à eux seuls 12% des effectifs Air projetés alors que leur effectif dans l'armée de l'air est bien moindre.
Ce blog l'a déjà évoqué à plusieurs reprises, comme la Marine, l'armée de l'air augmente, en 2015 et sans doute 2016, son volume de recrutement dans ce domaine.
(1) si les sous-officiers ont une solde à l'air, ce n'est pas le cas des MTA.
(2) la marine a elle aussi recours à des renforts de personnel non spécialisé, mais pour les équipes de protection embarquée (EPE), qu'elle forme à cette seule mission.