Les relations internationales comme la nature ont horreur du vide. Faute d'alternative, la France a lancé pas
moins de deux nouvelles opérations en Afrique en 2013, et cela se voit sur la carte de ses engagements opérationnels. La Centrafrique mobilise 2260 militaires, sans tous les moyens aériens et les forces spéciales. Tandis que Barkhane, à l'ouest, en utilise 3.000, même plus s'il on y intègre les effectifs présents en Afrique de l'ouest, et très évidemment tournés vers l'appui à cette opération, en formation, en soutien technique, et en réserve d'intervention.
Les opérations lancées dans la décennie précédente sont désormais résiduelles, comme le Kosovo (10 pax) ou l'Afghanistan (encore 250 pax, appelés à se réduire encore). On voit mal par contre comment la France pourrait aussi réduire significativement sa présence au Liban (900 personnels) dans le contexte actuel, et alors qu'elle livre l'armée libanaise en armes, pour trois milliards...
Il est aussi vraisemblable que l'actu du moment en Méditerranée orientale -non signalée sur cette carte- et dans l'ouest de l'Afrique obligera à faire disparaître une des deux missions maritimes : Atalante (piraterie) et OEF (trafics et contre-terrorisme), lancées respectivement en 2009 et 2001.