C'est bien connu, l'été tout augmente. Mais encore encore mieux quand c'est écrit : la France a renforcé ses
moyens (+ 12,5%) en Centrafrique, comme l'atteste la propre carte diffusée par l'état-major des armées sur le site internet de la défense. Ce document assure que 2.000 militaires sont engagés au titre de Sangaris, et que 250 autres le sont au titre de l'Eufor. C'est la première fois que l'EMA reconnaît que les effectifs dépassent les 2.000.
La position jusqu'alors était, comme cela avait été le cas pour l'Afghanistan puis Serval, de donner un chiffre approximatif précédé d'un traditionnel "environ". Cette réthorique parfois difficile à soutenir a donné des sueurs froides à une génération de conscoms.
La dernière augmentation d'effectifs, à 2.000 militaires, avait été annoncée comme la dernière. D'autant plus qu'à l'époque, il avait été clairement expliqué, au plus haut niveau (Elysée) que ce renforcement était une anticipation des besoins liés à la mise en place de l'Eufor. Les moyens envoyés devaient ensuite basculer sous statut Eufor une fois que celle-ci serait mise en place, et être décomptés de Sangaris.
On le sait, les appels du pieds du quai d'Orsay n'ont pas été couronnés de succès pour que l'Europe vienne abonder les effectifs de l'Eufor. La France, qui fournit 100% de Sangaris, fournit en plus près du tiers de l'Eufor.
Ces effectifs ne comprennent pas les forces spéciales, pas plus que les moyens aériens de la zone, qui proviennent essentiellement du Tchad. Ce sont ainsi par exemple des Rafale venus de N'Djamena qui ont été requis pour stabiliser la situation lors de récents affrontements, en début de mois.