Très médiatisée, quoiqu'avec retard, l'arrivée de VBCI en Centrafrique (en forme de soutex) est en
quelque sorte la capacité nouvelle qui cache la forêt. Car bien plus discrètement, l'EMA a aussi fait appel, en début de mois, aux hélicoptères de l'armée de l'air basés à N'Djamena (Tchad) pour venir assister les forces au sol prises dans des combats furieux. Ces appareils, deux Puma et deux Caracal, sont fournis par l'escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées et sont installés vraisemblablement au Tchad jusqu'à la mi-2015, remplaçant l'armée de terre (une première).
En officialisant leur implantation fin juin, l'EMA avait expliqué que ces engins devaient participer à l'opération Epervier (depuis rebaptisée Barkhane). En fait, les aviateurs devaient tenir le fuseau est de la BSS, ce qui n'est pas non plus un mince morceau, mais leurs hélicoptères disposent de performances étendues, les rendant plus polyvalents et endurants que ceux déployés jusqu'alors.
L'EMA n'a pas évoqué, jusqu'à maintenant, l'engagement d'hélicoptères de l'armée de l'air en Centrafrique (hors les deux Fennec, évidemment). Leur participation à une phase de combats a pourtant duré quatre jours.
Depuis le début de l'opération Sangaris, des témoignages persistants, provenant des forces au sol, évoquent un déficit de moyens en matière d'aéromobilité.
Déficit, de fait, généralisé à l'ensemble des théâtres.