Ils veulent utiliser les mêmes modes de transport que le vétéran à l'époque : vélo (son mode de départ depuis Forbach), bateau (pour relier Gibraltar à la Grande-Bretagne), Dakota (pour arriver en Bretagne, à bord d'un planeur Waco à l'époque) puis jeeps (pour remonter sur Paris).
Le VPMA va concentrer sur trois semaines (14 juillet-2 août) deux années de la vie du jeune Mosellan devenu allemand malgré lui avec l'annexion de 1942. Il a préféré aller se battre pour la France, à 17 ans, plutôt que d'intégrer l'armée allemande. Il avait parcouru 6075 km, la VPMA souhaite collecter au moins le même volume en euros, au bénéfice des blessés.
L'idée de la VPMA est de rendre hommage à l'ancien, d'évoquer son parcours, et de ses frères d'armes SAS, qui jouit depuis assez longtemps d'une étonnante sous-exposition.
Certains l'attribuent au fait que les exploits des SAS se sont déroulés en marge (géographique) du débarquement de Normandie de juin 1944, dans la belle province de Bretagne (quelques centaines de SAS du 4SAS renforcé par le 3SAS ont tenu tête et déstabilisé quelques 150.000 allemands, contribuant à les fixer loin de la Normandie). Les livres d'histoire oublient souvent de faire rayonner ce fait d'armes majeur.
Mais les armées elles-mêmes n'y ont pas toujours mis une ardeur totale. D'ailleurs et pour l'heure, ce projet mémoriel reste initié par d'anciens militaires.
L'héritage des SAS est pourtant puissant : à l'époque, ce sont des membres des forces aériennes françaises libres (FAFL), formés et équipés par les Britanniques. Les tous premiers SAS (dont le futur Compagnon de la Libération Georges Bergé, qui a donné son nom à la citadelle qui héberge le 1er RPIMa) ont participé avec succès à la guerre sur le théâtre méditerranéen et en Afrique du Nord, mettant au point des modes opératoires encore utilisés aujourd'hui.
Leur emploi en Bretagne en juin 1944 est le premier emploi massif. Ils sont insérés par parachutes, un mode né en Russie, où les Français emmenés par Frédéric Geille sont allés se former, avant-guerre, avant la formation du centre de Pujaut, patrie du parachutisme français. La jeune armée de l'air a même créé deux groupements d'infanterie de l'air (GIA), une structure innovante (paras et avions dans les mêmes GIA, les 601e GIA et 602e GIA), mais un peu trop pour l'époque.
Les SAS ont imprimé leur marque aux trois armées, la marine (SAS B Ponchardier), l'armée de l'air (où ils ont été formés) et l'armée de terre (qui a récupéré les parachutistes après-guerre).
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