Le Transall glisse inexorablement vers sa fin. J'ai pu aujourd'hui participer à un vol mémoriel à Orléans
qui fut sa première base opérationnelle.Le C-160 spécialement apprêté volait avec un équipage de l'escadron de transport d'opérations spéciales 3/61 Poitou. Le chef du COS, le général Bertrand Toujouse a fait partie des sautants qui ont pu glisser vers le château de Chambord. Deux sticks de chuteurs CTLO du CPA10, à la pointe des opérations ces dernières années, ont ouvert le bal, suivis par une quinzaine de chuteurs du GIGN (deux de la FOR, la majorité de la FI et plusieurs membres de la force Formation).
Le CPA 10 détient un palmarès impressionnant de sauts opérationnels, pour la plupart réalisés depuis le Transall, à commencer par l'historique saut massif de Birao (2007). Ce mode d'insertion est devenu presque banal par la suite, permettant d'inscrire parmi les plus belles pages des forces spéciales françaises, qui fêtent cette année leurs 30 bougies.
Saint-Michel ayant nettoyé le ciel, le saut n'a posé aucun problème, par une porte latérale, et par la rampe, en quatre passages successifs.
De nombreux tandems étaient de la partie, permettant ainsi de faire sauter quelques civils et des militaires non brevetés chuteurs. Le centre air de saut en vol (CASV) a aussi fourni des chuteurs et des largueurs.
Ce saut mémorable était interarmées et interministériel, avec quelques terriens, un marin (capitaine de vaisseau) et donc des gendarmes, mais aussi au moins un personnel du SCA. Des sauts ont déjà eu lieu avec d'autres composantes des forces spéciales.
Le retrait officiel du Transall aura lieu dans quelques semaines, à Evreux.
Les mécanos du Poitou se sont jetés dessus, à peine l'avion posé, pour bichonner l'appareil qui doit poursuivre encore ses apparitions publiques, attendu par les spotters, les fans de l'avion et les fans de goodies. Souvent les trois figurent dans le même corps.
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