Depuis 50 ans, le Transall est un des poumons d'activité de l'atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de
Clermont-Ferrand, et sa fin, qui pourrait finalement être plus rapide que prévue, inquiète. Le sens d'une mobilisation de certains salariés ce matin. La CGT locale, à l'origine de l'appel, estime les débrayeurs à 400.La chaîne d'entretien pourrait bien s'arrêter dès la fin de l'année, ne laissant plus que quelques semaines d'activité réelle. Soit deux ans avant le retrait de service prévu de l'appareil. Il faut rappeler qu'une partie du problème provient de ceux de l'A400M. A l'origine, le Transall devait quitter le service en 2018, mais a été prolongée à coup de visites (réalisées à l'AIA) pour durer jusqu'en 2023, face aux retards de développement de l'A400M. Moins d'une dizaine d'appareils restent en service au sein des escadrons 3/61 Poitou et 1/54 Dunkerque, ainsi qu'au GAM-56 Vaucluse.
En contrepartie, l'activité Atlas (en service depuis 2013, avec 18 appareils) et Hercules n'a pas compensé le recul de la charge Transall, et ne devrait pas la compenser, dans les deux ans à venir, dans les plans actuels. Ce, alors que la disponibilité du Hercules est catastrophique, pour des raisons qui ne sont pas toutes à trouver à Clermont-Ferrand.
Le risque sur l'emploi local, sans doute d'abord sur les sous-traitants, est donc bien réel.