vendredi 11 décembre 2020

STAT : là où les batailles se gagnent (aussi)

La section technique de l'armée de terre (STAT) est souvent mal connue, l'association des journalistes

de défense (AJD) y a donc téléporté une demi-douzaine de ses membres, mercredi, pour une après-midi de découverte des programmes, gros comme petits, de l'armée de terre.

Avec 650 experts, cette structure anime à la fois le cycle des programmes reconnus comme tels, mais aussi d'une kyrielle d'opérations (baptisées AOA dans le langage budgétaire) qui font souvent la différence entre un soldat heureux et un soldat pas heureux, mais aussi, assurent la protection des soldats, dans toutes ses formes.

A la STAT, cette dernière préoccupation pour les frères d'armes d'incarne aussi bien dans une task force force cyber, que dans un dispositif de gonflage centralisé des pneus d'un PPLOG destiné à Barkhane. Il faut plusieurs dizaines de minutes pour regonfler les pneus dans le système actuel : dans la réalité de Barkhane, la différence parfois entre la vie et la mort, puisqu'en plus dans le futur système, l'équipage reste sous blindage dans la cabine protégée.

Les journalistes de l'AJD ont aussi pu découvrir le deuxième proto du Serval, l'ingéniosité d'un armurier de la STAT qui a travaillé sur une idée originale du 1er RCP, un dispositif de lutte antidrone déclenché par un ancien directeur de la STAT (passé depuis sous-chef plan programmes de l'EMAT et désormais).

Ce programme est symptomatique, car il mêle une approche classique et iconoclaste : face à l'incapacité de l'industrie à proposer une capacité de détection radar et de neutralisation cinétique, tout en offrant une protection aux opérateurs, et la capacité de mobilité.

Des essais ont été conduits dans le triangle des camps de Champagne, et selon l'expert du sujet qui s'est exprimé face à l'AJD, ils sont concluants. D'autres améliorations sont prévues, comme intégrer de nouveaux capteurs, et remplacer la mitrailleuse .50 par un lance-grenades automatique tirant une munition airburst de 40 mm.

Face à une menace patente, celles des drones, et des essaims, ce système fondé sur un VAB TOP peut aussi être débarqué, ou implanté sur d'autres véhicules. Ou encore emprunter d'autres effecteurs.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.