Evelyne Decorps quitte brutalement l'ambassade de France à Bamako (Mali) même si son départ n'est
pas une vraie surprise. A Paris, depuis l'arrivée d'Emmnuel Macron à l'Elysée, on ne cache l'envie de voir le calendrier de l'opération Barkhane s'emballer un peu, et sa traduction politico-diplomatique, à Bamako, n'a pas toujours été totale, vu de Paris. Bref, comme on dit souvent, il fallait changer quelques têtes, à commencer par celle de l'ambassadrice. Là où les militaires peuvent produire des histogrammes, les diplomates sont plus en mal de quantifier les résultats de leurs actions.
Déjà, à N'Djamena,son poste précédent, la diplomate avait eu du mal à s'imposer. La communication était totale et directe entre Jean-Yves Le Drian (alors à la défense, et maintenant au quai d'Orsay) et le président tchadien, qui snobait ostensiblement la représentante de Paris.
Il avait d'ailleurs invité le ministre de la défense dans sa résidence personnelle, au nord d'Abéché, ce dont aucun diplomate n'avait pu se prévaloir.
Déjà, aussi, au Tchad, les relations semblaient complexes entre l'ambassad(ric)e et Barkhane. Sur un épisode complexe, Barkhane s'était senti un peu seul, et les diplomates n'avaient pas mis le turbo pour régler un épineux problème de port d'armes, qui avait un peu crispé les rapports entre la diplomate et des militaires.
Bref, les mouchoirs ne seront pas de sortie : d'après le Monde Afrique, c'est l'ambassadeur de France en Mauritanie, Joël Meyer, qui devrait lui succéder.
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