On connaît désormais la liste officielle des membres du cabinet de Sylvie Goulard, parue ce matin au
JO (mais signée le 18 mai donc très rapidement après son arrivée à Brienne). Le directeur de cabinet, Martin Briens, produit du quai d'Orsay et de la DGSE n'y figure pas, mais on connaissait son nom depuis le jour même de la passation de pouvoirs. Il sera assisté de Benjamin Gallezot, ingénieur de l'armement qui avait brièvement officié sous Hervé Morin puis à Bercy depuis 2012 (à la même époque qu'Emmanuel Macron). Son nom avait été évoqué, par la Lettre A, pour rejoindre DCNS. Un autre ingénieur de l'armement, Hervé Grandjean, sera conseiller industriel. Frédérique Camilleri tient les rênes du cabinet civil, poste équivalent à celle qu'elle tenait à Beauvau.
Un des premiers à rejoindre le cabinet, Xavier Chatel de Brancion était à poste le 19 mai 2017, ainsi que son bras droit Nathalie Cantan. Ce tandem forme un puits de connaissances sur les deux zones où la France opère actuellement contre le terrorisme. Gilles Lara-Adelaïde cumulera le budgétaire et le social. Il ne resterait plus qu'un seul conseiller pour la communication, Grégoire Devaux, contre deux sous Le Drian. L'impétrant s'est formé à Sciences-Po, avant de passer par la mairie de Paris (moins d'un an), la com du quai d'Orsay (plus de deux ans) avant de rallier l'hôte de Brienne. Le benjamin de l'équipe est aussi et de loin le plus jeune conseiller jamais nommé à ce poste (1) : de quoi, peut-être, dépoussiérer un peu les usages. Il était dans l'équipe presse du candidat Macron depuis février dernier.
Au final, seulement huit noms (neuf si l'on ajoutait celui du chef du cabinet militaire, Jean Casabianca, pas cité au JO) donc en deça des 10 autorisés par le Premier Ministre.
Ceux qui ont de l'intérêt pour la place que peuvent prendre les femmes dans la vie publique noteront avec une pointe de regret que seules deux ont réussi à embarquer dans cette équipe... dirigée néanmoins par une femme.
Lors de son interview à Europe 1, la ministre a d'ailleurs montrée que même diplomate avec ses détracteurs de salons, elle ne garderait pas sa langue dans sa poche et ne serait pas une "potiche".
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(1) Sacha Mandel avait déjà 29 ans quand il avait pris son poste en 2012.