Français, Américains et Britanniques vont à nouveau se rencontrer pour un exercice de haut niveau, à
Langley AFB. Ce trio engage ce qu'il a de mieux pour l'entrée en premier, soit des Rafale, des Typhoon, ainsi que des F-22 (aux approches coréennes et au Levant) et probablement du JSF. Les trois chefs d'état-major, dont le Français André Lanata, devraient être présents, et la présence du SACT (français) Denis Mercier est aussi annoncée.
L'objectif est de pouvoir développer des tactiques et susciter des réflexions nouvelles sur l'entrée en premier dans des univers aériens plus corsés que celui des conflits asymétriques que ces trois pays ont rencontrés ces dernières années (Afghanistan, Irak, Sahel, etc). Cette démarche avait été baptisée initialement FRUKUS (France, UK, USA) par le chargé du dossier au commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, mais l'histoire aura surtout retenu la méthode : mettre le paquet, régulièrement, sur un exercice de haut niveau.
Cette réflexion, assez nouvelle, était intervenue dans le sillage d'une opération aérienne en Syrie -avortée au dernier moment, pour retrait américain et britannique- à l'été 2013.
Il y avait alors un peu de moyens sol-air autour de la capitale syrienne à l'époque, comme, d'ailleurs, c'était le cas en Libye en 2011 quand le même trinôme -avec les Etats-Unis un cran derrière- avait mis un frein à l'action de Kaddhafi.
L'instabilité actuelle du monde, les investissements massifs réalisés par certains pays (émergents ou réemergents) doivent inciter à une certaine modestie, et donc, remettre ces aviateurs, qui figurent parmi les mieux équipés et formés, sur ce haut du spectre. Avec quand même une interrogation : l'outil épuisé par trois décennies de conflits quasi ininterrompus tiendrait-il le coup longtemps sur un conflit de haute intensité, alors que ces trois forces aériennes manquent clairement de tankers, de chasseurs, de munitions ? Messieurs, vous avez quatre heures !
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