Une fois n'est pas coutume et malgré toutes les précautions prises, la France se retrouve prise la main
dans le pot d'infos, en Libye. Un tanker et deux Rafale de l'armée de l'air ont dû poser en urgence à Malte, hier, après un souci intervenu sur le premier.
Un Rafale peut voler bien au-delà des dix heures, mais il doit pour cela passer à la pompe : or, cette dernière accuse les 52 ans d'âge, et ses artères n'ont plus trop la forme. Des navigants du Bretagne ont même déjà été arrosés par leur propre carburant, en cabine...
Les deux Rafale portent chacun un pod Reco-NG : le niveau de résolution permet d'opérer à plusieurs dizaines de kilomètres de l'objectif, ce qui garantit une discrétion totale... sauf quand le tanker a des soucis.
L'histoire s'est terminée sans dommages cette fois-ci, mais il faut le rappeler, ce théâtre d'opérations a déjà prélevé son écot de vies humaines : au moins six personnels de la DGSE y ont perdu la vie l'an dernier, à chaque fois dans le ciel.
Trois sont morts dans le crash d'un hélicoptère, dans des conditions encore mal connues dans la région de Benghazi. A priori, les effets de la guerre civile. Et trois autres ont péri dans le crash, toujours inexpliqué, d'un Merlin affrété pour les missions ISR. Sabotage, erreur humaine, rupture technique ? On ne le sait pas.
Ce qu'on sait, c'est qu'un théâtre non déclaré a enregistré en 2016 plus de morts que la totalité des autres de l'armée française.
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