Dans la phraséologie toujours mesurée et prudente qu'il convient de tenir dès qu'on parle de relations
franco-indiennes, la partie gouvernementale française affirme ce matin avoir bien progressé vers la conclusion d'un accord pour la vente de Rafale en Inde. Mieux, le ministre français, en visite sur place, et son homologue Manhar Parrikar, veulent conclure rapidement, laisse-t-on entendre dans l'entourage du premier.
Les deux responsables veulent ainsi accélérer la négociation pour lever les derniers points en supsens, dont on ignore s'il s'agit de détails. La presse indienne est plus modérée, et relate qu'en effet, le ministre français souhaite que le contrat soit rapidement conclu.
18 Rafale doivent être produits en France, et 108 seront assemblés en Inde, chez HAL. Outre cet assemblage, une grande partie des composants, notamment électroniques, doivent être produits localement. Un tel niveau de transfert est une première pour Dassault Aviation et ses partenaires, mais ils le savent, c'est le préalable pour l'export du Rafale dans ce pays, le deuxième le plus peuplé au monde.
Comme pour le rappeler, Jean-Yves Le Drian et son homologue visitent aujourd'hui des entreprises d'armement indiennes.
L'Inde est actuellement un des deux prospects les plus avancés du Rafale, avec le Qatar. C'est aussi un des premiers débouchés de l'armement français : DCNS construit sur place des sous-marins avec un partenaire local. L'armée indienne n'a pas caché non plus son intention d'acheter des canons d'artillerie montés sur des camions (indiens). Un produit qui existe en catalogue chez Nexter.
Et comme le rappelle The Hindu, la France espère aussi vendre des systèmes sol-air qui pourraient être développés localement.