Le service des santé des armées (SSA) va devoir rendre 2.000 de ses actuels 16.000 postes d'ici 2020.
Il va donc devoir, à l'instar du reste de la Défense, faire des sacrifices sans trop faire d'impasses. Ce sont les MITHA (infirmiers) qui feront les plus gros sacrifices, avec une contraction de population de 16,5%, contre 7% aux médecins, et 7,8% chez les paramédicaux civils.
Exemple de son évolution, le nombre de centres médicaux des armées (CMA) va fondre de 61% : il ne restera plus que 21 CMA-NG (nouvelle génération) sur les 54 actuels en métropole. Mais il subsistera 180 des 201 antennes actuelles (-10%), une partie disparaissant naturellement avec les dissolutions qui restent à prononcer dans les trois armées.
Les force de présence et de souveraineté ne sont pas épargnées : il y aura cinq CMIA-NG (soit un de plus que de CMA) dans le premier cas mais plus que cinq (au lieu de 10) dans le deuxième.
En métropole, le CMA-NG concentrera en moyenne 155 postes, et comprendra 8 antennes médicales de proximité, afin de rester au plus près des soutenus. Chaque CMA-NG aura aussi sa cellule de direction (12 postes), une antenne dentaire, une antenne médico-psychologique pour un total de 133 postes, et des antennes spécialisées (10 postes), vétérinaires par exemple. En moyenne, un CMA-NG soutiendra 20.000 ressortissants défense.
L'expérimentation sera faite sur deux CMA-NG : Colmar (à dominante Terre) et Orélans-Avord-Tours (à dominante Air) et les retex tirés dès la fin de l'année.
Dans son document de présentation, le SSA insiste sur le renforcement de la médecine des forces, qui bénéficiera de 108 postes supplémentaires dans la période. Elle comptera pour 30% du total des effectifs en 2020 (contre 25% actuellement), par contre, le secteur hospitalier trinque, passant de 51% à 46%