Avec le GBGM de Satory hier, deux autres unités de gendarmerie vont recevoir la croix de la valeur militaire à titre collectif : il s'agit de l'EGM 23/7 de Selestat, et du GIGN.
Le premier est récompensé pour sa contribution aux POMLT, sans qu'on ait plus de détail, tandis que le GIGN est décoré, et c'est une des trois seules unités dans ce cas, pour sa contribution aux trois opex principales de 2011 : Afghanistan, Libye, Côte d'Ivoire. C'est la première fois que la présence du GIGN en Afghanistan est reconnue officiellement. Les décorations sont attribuées pour des faits de 2011 (1).
Le GIGN opère en Afghanistan depuis 2002, ponctuellement, même si plusieurs missions se sont déroulées dans la durée. Entre autres, l'EPIGN a assuré la protection du haut représentant de l'ONU : ce fut la mission la plus longue tenue par les gendarmes, sur place. Depuis, le GIGN a notamment contribué à installer dans les meilleures conditions les POMLT, tout en assurant des missions d'appui au profit de la TFLF. Cette mission n'a pas dépassé un volume de 10 personnels.
En Libye, on se souvient que la force de protection avait été mise à contribution pour sécuriser le représentant français à Benghazi, arrivé par la route, et recueilli par une équipe qui avait été tarponnée en mer puis infiltrée par d'autres moyens à terre. Ce moyen a vraisemblablement permis aussi d'infiltrer du matériel, ce qui n'était pas possible par la terre, du fait des douaniers égyptiens.
En Côte d'Ivoire, le GIGN a aussi protégé des diplomates, lors des combats de début d'année. Plusieurs gendarmes avaient été blessés en cette occasion. Rappelons que les caméras de M6 ont pu tourner, à cette époque, avec les gendarmes.
(1) rappelons que quatre autres unités de forces spéciales seront elles aussi décorées à titre collectif : 1er RPIMa, 13e RDP, 4e RHFS et le commando Jaubert.