mardi 10 janvier 2017

Pourquoi livrer n'est pas voler

Le système Reaper livré par General Atomics à l'escadron de drones 1/33 Belfort ne va pas s'envoler
aussi vite que le premier, commandé, livré et en vol dans des temps records.
Pour le premier système (à deux, puis trois drones), GA-ASI avait reçu le bon de commande des FMS en août, livrant des drones en boîte le 30 décembre. Le premier vol était intervenu 15 jours plus tard, et le vol bi-drones, quelques heures plus tard. Mais c'était du temps de Serval. A l'époque, l'ISR était un gros déficit d'une armée qui devait surveiller l'équivalent de l'Europe. Et le Reaper était comme une sorte de crash program qui fendait les flots de Paperasse comme Moïse sur la mer Roug.
Barkhane, la navigabilité et d'autres contraintes sont passées par là (mais le déficit ISR n'a pas vraiment été comblé malgré l'exceptionnel bilan des Reaper). Les boîtes de drones sont bien arrivées fin décembre et ont été "réceptionnés par la DGA" (à Niamey ?), au lieu de fin octobre (c'est pas pour payer en 2017 quand même ?), comme la dernière fois, par la voie des airs, mais leur contenu ne revolera pas tout de suite.
Il faut monter (quelques dizaines d'heures), puis entrer dans la moulinette des contraintes évoquées plus haut.
Bref, les plus pessimistes visent le début du printemps, et les optimistes... préfèrent s'abstenir de livrer une date (1). Rappelons-le, tout cela sert à faire la guerre, et donc une capacité en devient une lorsqu'elle fonctionne en opérations. Le reste, c'est de la littérature.
Au passage, on apprend aujourd'hui que le quatrième (et donc dernier) système Reaper, a été commandé le 6 décembre. Les nouvelles vont toujours aussi vite en 2017 qu'en 2016...

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.

(1) le Reaper est néanmoins annoncé pour un exercice de forces spéciales, à la fin du mois... en France.