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mercredi 20 janvier 2010

50 MEUR pour rester en veille, sur la DAMB

Un plan d'études amont (PEA), voire plusieurs, pour un total de 50 MEUR, devrait être notifié par la DGA à une équipe d'industriels, croit savoir le député du Finistère Gilbert Le Bris, co-auteur d'un rapport sur la défense antimissiles balistiques (DAMB) avec deux autres députés (lire notre post de ce matin).
Les investissements restent cependant marginaux, constatait aussi le député, puisque les Etats-Unis ont déjà injecté dans leur industrie 17 fois ce que la France pourrait, selon l'élu, être amenée à investir pour obtenir une capacité minimale (2,5 MdEUR sur dix ans).

Et pour deux milliards et demi de plus...

Les députés Christophe Guilloteau et Gilbert Le Bris (1) se sont prêtés ce matin à un exercice difficile : plaider pour une défense antimissile balistique (DAMB) dont personne ou presque, en France, ne veut entendre parler. Ce sera encore plus le cas, à la lecture du devis minimal : 2,5 MdEUR.
Devis minimaliste, pour le coup, les industriels parlant plutôt, entre eux, du double.
Pour les deux députés, la France n'y coupera pas, pourtant, il faudra verser à l'écot de la DAMB, que ce soit une solution purement américaine, otanienne, ou... européenne. Une réponse sera obligatoire au sommet OTAN de Lisbonne, en fin d'année, assurent-ils.
Les rapporteurs constatent également que la marine est plus ouverte aux thèses ADMB. L'expliquant par le fait que ces dernières ouvrent, évidemment, la possibilité de plots mobiles, et de démultiplier les zones couvertes. Comme une base française aux Emirats Arabes Unis, par exemple.
Cela présuppose évidemment des frégates en nombre suffisant. Ces dernières diposent déjà de briques intéressantes, comme le missile Aster. Le même que celui mis en oeuvre par l'armée de l'Air, moins sensible, estime les députés, à une évolution rapide de sa configuration vers une réelle ADMB.

Le + du Mamouth :
On peut comprendre que la marine souhaite ainsi valoriser ses frégates, alors qu'elle est déjà une pièce maîtresse de la dissuasion, avec 4 SNLE progressivement dotés des missiles neufs (M-51) et un porte-avions embarquant potentiellement le nouveau missile ASMP-A.

(1) Francis Hillmeyer a également contribué à ce rapport du cercle interparlementaire d'étude air-espace de défense, et d'études de naval de défense.

vendredi 15 mai 2009

Spirale passe le cap des 300.000 images

Spirale, démonstrateur d'un système satellitaire d'alerte avancée a déjà produit 300.000 images infrarouges, trois mois après son lancement, le 12 février. Le système vient d'être accepté par la DGA, jubile le constructeur et maître d'oeuvre de l'expérimentation, EADS-Astrium.
Nouveauté pour un opération d'armement, c'est l'industriel qui collationne les données et les exploite pour définir des modèles, qui sont ensuite livrés à la DGA.
Son profil de vol amène le duo de satellites entre 600 et 36.000 km d'altitude.
Leur capteur est chargé, entre autres, de modéliser la surface de la terre et de contribuer à dégager des modèles de limitations du taux de fausse alarme, puisque la frange extérieure d'un nuage, ou un lac peuvent générer les mêmes rayonnements que le propulseur d'un missile balistique.

Notre photo : Spirale, lors de son intégration chez Astrium, à Toulouse (crédit : Astrium)

mardi 28 avril 2009

Les carences françaises, selon le général Gaviard


Avec son acuité légendaire, l’ancien patron de la défense aérienne française, Jean-Patrick Gaviard, a fait remarquer ce matin (1) que la réflexion sur le SEAD (suppression of ennemy air defense) n’avait pas progressé en 10 ans. A la sortie du Kosovo –Gaviard commanda les moyens Air français- cette capacité faisait partie de la démarche européenne ECAP visant à identifier et réduire les lacunes capacitaires. Pendant ce même conflit, Américains et Européens firent grande consommation de missiles Harm, « pas très efficaces » se souvient Gaviard, sans peu d’effet sur des missiles serbes très mobiles, aux servants particulièrement aguerris.
Parmi les pistes possibles, une version antiradar de l’AASM, envisagée dès l’origine du programme mais toujours pas financée, pas plus qu’un pod de brouillage offensif, un autre retex du Kosovo.
Pour l’ancien patron du CDAOA, il est aussi urgent pour la France de penser sa doctrine antimissiles et les centres de commandement associés, alors que la thématique, poussée par les Américains dans l’OTAN, risque de se faire sans elle. Ou sans ses industriels.

(1) Lors des rencontres Défense et Sratégie intitulées « France-OTAN, quels impacts sur les forces aériennes françaises », qui se déroulaient toute la journée à l’assemblée nationale. Le général Gaviard a créé en janvier 2007 une société de conseil, ADEFSYS. Il est aujourd’hui conseiller à l’OTAN en tant que « concept developer » et « senior mentor ».

Notre photo : l'AASM, sous Rafale (crédit Sirpa Air).