Ce tireur d'élite opérait au sein du 7e BCA. Il a été déployé avec ses camarades du groupement Falco3 après une détection d'un groupe armé terroriste
dans le Gourma, au sud-est de Gossi. Ce groupe avait plusieurs motos avec lui, et "une dizaine" de personnes.
C'est un drone Reaper de la 33e ESRA qui a effectué la détection de ce GAT dans une zone boisée, situé à 50 km à l'est d'Hombori et à 15 km de la frontière malienne. Une zone où il n'y avait pas de troupes alliées.
L'alerte du drone a fait décoller deux Tigre de Gao, ainsi que trois Caïman chargés avec 30 personnels de Falco. Les Tigre sont arrivés les premiers et une heure s'est écoulée avant la mise au sol des GCM. Cette attente doit permettre d'assurer aux commandos les meilleures conditions de déploiement au sol. Les Tigre ont engagé les GAT au canon, et une fois déposés, les commandos montagne ont commencé à investiguer la zone boisée, très dense, dans laquelle les GAT étaient dispersés.
C'est au bout de trente minutes de cette reconnaissance par nature très risquée qu'un GAT a ouvert le feu à très courte distance, quelques mètres, sur le caporal-chef Blasco. Grièvement blessé à la tête, il est décédé au bout de quelques minutes, malgré la prise en charge de l'équipe médicale insérée dans le groupe. Le combattant adverse a été neutralisé dans la foulée.
La MEDEVAC a décollé de Gao pour réaliser le corps de Maxime Blasco, vers 13h30, à peine deux heures après le début de la reconnaissance. Les Tigre, à court de carburant, ont été relevés par une patrouille mixte Gazelle et Tigre.
Après mise en sécurité des combattants français, le drone et une patrouille de Mirage 2000, un 2000D de la 3e escadre de chasse et un 2000C du 2/5 Ile de France ont frappé la zone à plusieurs reprises, pour un total de trois frappes.
Le bilan de ces frappes n'est pas connu à cette heure.
Titulaire de quatre citations, il avait reçu sa médaille militaire des mains d'Emmanuel Macron, le 18 août dernier, au mont Valérien.
Le GCM arme le mandat Falco (avec des personnels de la 9e Bima) depuis le mois d'avril. La relève avait été réalisée par le GCM à dominante 7e BCA (et des autres entités de la BIM) en août.
58 militaires sont morts au Sahel, dont 52 sont "morts pour la France", rappelle ce soir l'EMA.
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(1) Le GCM du 7e BCA s'était présenté à la presse, lors d'un point presse délocalisé d'Hervé Grandjean à Varces, mais comme c'est le cas chez ces combattants humbles, personne n'avait, ce jour-là, évoqué ce fait d'armes du GCM.